Image toiture verte

L’étalement urbain est un phénomène géographique qui ne date pas d’hier, mais qui continue de prendre de l’expansion et d’engendrer des conséquences aujourd’hui. La croissance des banlieues à la périphérie des villes représente le développement d’une ou de plusieurs extensions d’un territoire urbanisé sur un territoire rural. Ces agrandissements sont caractérisés, entre autres, par des maisons individuelles, des voies de transport conçues pour les voitures ainsi que de grands espaces de stationnement asphaltés[1].

Ces nouveaux lotissements résidentiels provoquent de nombreux problèmes, tant sur les plans social et environnemental qu’économique. Parmi ces effets néfastes, on dénote une augmentation des émissions de gaz à effets de serre (GES) liés aux déplacements de la population, une détérioration de la qualité de l’air, une augmentation de la circulation qui affecte grandement la santé des habitants et une perte des forêts et des milieux humides, pour ne nommer que ceux-ci[2].

De nombreux urbanistes, architectes et penseurs se penchent sur ce phénomène géographique grandissant afin de le contrer. Il devient évident que pour s’attaquer aux problèmes de l’étalement urbain, il faut repenser nos villes, mais surtout, les densifier. Ainsi, comment peut-on rendre la ville dense, durable et viable?

Nos milieux urbains n’ont jamais été aussi animés, ce qui entraîne une pression grandissante sur les espaces, qui deviennent généralement limités. Les capacités des infrastructures urbaines de certaines collectivités semblent avoir été atteintes. Alors, quelle est l’issue? La solution semble s’imposer d’elle-même lorsqu’on observe n’importe quelle image aérienne des centres-villes : les toits. Effectivement, la toiture des bâtiments représente de 15 à 35 % de la surface totale, ce qui signifie qu’une immense superficie encore sous-utilisée s’offre à nous[3].

Les toits : une opportunité oubliée

Les possibilités qu’offrent les toits sont infinies et pourraient permettre de relever une pléiade de défis, notamment ceux du logement, de la transition énergétique, de la résilience aux changements climatiques et de l’inclusion sociale. Il est grand temps de repenser et d’optimiser ce milieu de vie trop longtemps oublié.

Îlots de chaleur urbains

Les zones urbaines sont généralement sujettes à des températures plus élevées que les zones rurales. Ce phénomène s’explique, entre autres, par la présence accrue de surfaces d’asphalte et de bâtiments en béton, qui sont des matériaux qui absorbent la chaleur.

Les toitures végétalisées représentent une avenue possible afin de maximiser l’utilisation des superficies disponibles et d’offrir des solutions à de nombreux problèmes. L’avantage le plus connu des toitures végétalisées est sans doute qu’elles contribuent à contrer l’effet des îlots de chaleur urbains grâce à la capacité d’évapotranspiration des végétaux, un effet climatisant. Dans une certaine mesure, l’ajout d’un réseau de petits espaces verts sur les toits réduirait la chaleur accumulée à la surface encore plus efficacement qu’un parc unique de taille équivalente[4].

Une autre solution aux îlots de chaleur résiderait dans un choix de matériau de recouvrement ayant une capacité de réflectivité, comme les membranes blanches. L’indice de réflectance solaire (IRS) des toits blancs est beaucoup plus élevé que celui des traditionnelles membranes d’asphalte ou de gravier, ce qui permet de réduire efficacement la température du système de toiture, et ainsi de diminuer la chaleur des villes.

Gestion des eaux pluviales

Face à la raréfaction de cette ressource vitale qu’est l’eau dans certaines régions du monde, la valorisation et l’optimisation de la gestion des eaux pluviales deviennent essentielles. Une fonction importante des toitures végétalisées est de retenir une partie des eaux pluviales à travers les différentes couches du système, que ce soit grâce au substrat de croissance, aux membranes de rétention ou aux végétaux eux-mêmes. Cette capacité d’absorption et d’évapotranspiration de l’eau réduit la pression exercée sur les réseaux municipaux de collecte et de traitement des eaux pluviales[5].

Biodiversité urbaine

Le développement urbain affecte grandement la biodiversité. Par conséquent, restaurer les fonctionnalités écologiques dans les zones urbaines devient une préoccupation majeure afin d’assurer la longévité des écosystèmes composant ces milieux de vie. Les toitures végétalisées créent des microhabitats pour des espèces animales et végétales. En effet, elles favorisent l’alimentation des insectes pollinisateurs et offrent un lieu de nidification idéal pour les oiseaux[6]. Bref, les toitures végétalisées représentent l’occasion de réconcilier ce qui a été bâti par les humains avec la nature, tout en offrant aux habitants une oasis à l’abri du bruit ainsi qu’une occasion de connecter avec la nature.

Qualité de l’air

Les activités humaines comme le transport et les opérations industrielles rejettent de grandes quantités de polluants dans l’atmosphère. Une mauvaise qualité de l’air peut entraîner des conséquences néfastes sur la santé de la population. C’est pourquoi en milieu urbain, là où les activités humaines sont importantes, la pollution de l’air est un enjeu prioritaire. Les végétaux assainissent l’air en filtrant certains polluants comme les fines particules rejetées dans l’atmosphère. Par le processus de photosynthèse, les végétaux participent à l’oxygénation des milieux de vie[7]. La végétalisation des toitures en ville offre donc une solution efficace à la pollution de l’air.

Énergie

Au Canada, près de 82 % des émissions de gaz à effet de serre provenaient du secteur de l’énergie en 2018[8]. Les températures extrêmes du territoire accentuent la demande énergétique des bâtiments, faisant de ces derniers des demandeurs importants d’énergie. Cette situation entraîne des conséquences néfastes sur l’environnement comme la pollution atmosphérique. C’est pourquoi la performance énergétique des bâtiments est au cœur des préoccupations de tous.

Les toitures végétalisées permettent d’optimiser l’isolation thermique des bâtiments et d’ainsi diminuer leur demande énergétique. On peut également repenser la toiture en tant que producteur d’énergie afin de mieux contrôler sa consommation d’énergie. L’accès direct aux rayons solaires qu’offrent les toitures est idéal pour l’installation de panneaux solaires et aide à l’atteinte de la carboneutralité sur le plan énergétique. Le laboratoire américain National Renewable Energy Laboratory (NREL) a d’ailleurs estimé que les systèmes photovoltaïques installés sur les toits pourraient générer près de 40 % de la demande d’électricité à l’échelle des États-Unis[9].

Production alimentaire

La sécurité alimentaire et la nutrition en milieu urbain sont des enjeux grandissants, particulièrement dans les quartiers défavorisés des grandes villes qui sont souvent qualifiés de « déserts alimentaires ». Le manque d’accès à des aliments sains comme des légumes et des fruits frais a des impacts directs sur la santé des populations vulnérables y habitant[10].

La conversion des toits en espaces dédiés à l’agriculture urbaine et accessibles aux communautés offre donc de multiples avantages. Premièrement, cette conversion se présente comme une solution efficace aux déserts alimentaires urbains, tout en favorisant un retour à l’approvisionnement local et à la cohésion communautaire. En misant sur des circuits courts, il est possible de réduire l’impact environnemental de la production et du transport des aliments, tout en assurant une meilleure accessibilité économique à une nutrition saine.

Espaces de vie

Il devient de plus en plus difficile pour les familles canadiennes de trouver un logement. La crise fait des ravages avec un taux d’inoccupation extrêmement bas[11]. En parallèle, l’étalement urbain s’accélère, de même que ses effets néfastes.

Une optimisation de l’utilisation des toitures pourrait contribuer à la densification des villes. Cette superficie supplémentaire pourrait accueillir des minimaisons et contrer à la fois la crise du logement et la croissance des banlieues. L’agence architecturale néerlandaise MVRDV a d’ailleurs estimé qu’à Rotterdam, si 10 % des toits étaient utilisés pour le logement, 15 000 petites maisons de taille confortable pourraient être créées[12].

Un monde de possibilités

La superficie offerte par les toitures en zone urbaine se transforme en véritable terrain de jeux pour les architectes et les bâtisseurs qui travaillent à créer la ville résiliente de demain. Certains y voient un espace pour pratiquer le yoga et tenir des ateliers communautaires, tandis que d’autres y installeraient des bars et des terrains de tennis. On peut même aller jusqu’à imaginer des façons plus extravagantes d’utiliser ces espaces, comme d’y aménager des montagnes russes ou encore des stations de livraison par drone[13]. Les toits offrent des possibilités et des combinaisons d’utilisation multiples afin de créer un écosystème propre à la toiture où chaque élément est bénéfique aux autres. L’utilisation de ces espaces oubliés ne se fera pas sans embûches, mais les solutions existent et plusieurs réalisations démontrent qu’il est possible de repenser le bâtiment en se tournant vers l’avenir.

Les solutions de SOPREMA

SOPREMA cherche depuis de nombreuses années à optimiser la performance des constructions, notamment afin d’en améliorer le confort, l’usage et la durabilité tout en réduisant l’impact de ses activités et de ses produits. Nous sommes fiers de vous présenter des solutions qui permettent de concrétiser vos projets de toiture en misant sur l’innovation.

Végétalisation des toitures

Les systèmes de végétalisation SOPRANATURE proposent une grande variété d’avantages sociaux, économiques et environnementaux pour les propriétaires de bâtiments et les collectivités. En plus de remplacer les surfaces minéralisées par des surfaces perméables et vivantes à même le parc immobilier, ces systèmes permettent de compenser la perte de services écosystémiques causée par le développement urbain.

Toitures réfléchissantes

Nos membranes de finition SOPRASTAR offrent un indice de réflexion des rayons solaires parmi les plus hauts de sa catégorie.

De plus, notre gamme de membranes SENTINEL en PVC respecte les exigences du CRRC (Cool Roof Rating Council) concernant les membranes réfléchissantes blanches, tout en étant durable et facile à installer.

Toitures solaires

Notre système de supports de panneaux photovoltaïques SOPRASOLAR FIX EVO TILT permet de faire la liaison entre le panneau et la membrane de finition sans la percer, assurant ainsi l’étanchéité complète de la toiture.


Références

[1] OECD. (2018). Repenser l’étalement urbain : Vers des villes durables. URL : https://www.oecd.org/fr/environnement/outils-evaluation/Essentiel-Repenser-etalement-urbain.pdf.

[2] Idem 1.

[3] Winkless, Laurie. (10 août 2018). « The Rise of the Urban Rooftop ». Forbes. URL : https://www.forbes.com/sites/lauriewinkless/2018/08/10/the-rise-of-the-urban-rooftop/?sh=3c7da6b5273d.

[4] Idem 3.

[5] Société québécoise de Phytotechnologie. (2015). Les toits végétalisés. URL : http://www.phytotechno.com/wp-content/uploads/2018/02/SQP_Fiche_Toits-v%C3%A9g%C3%A9talis%C3%A9s-2.pdf

[6] Idem 5. 

[7] Idem 5. 

[8] Gouvernement du Canada. (2020). « Énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES) ». URL : https://www.rncan.gc.ca/science-et-donnees/donnees-et-analyse/donnees-et-analyse-energetiques/faits-saillants-lenergie/energie-emissions-gaz-effet-serre-ges/20074.

[9] Idem 3.

[10] Gobeil, Mathieu. (25 octobre 2019). « Les déserts alimentaires toujours aussi présents au Québec ». Radio-Canada. URL : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1346011/deserts-alimentaires-quebec-carte-villes-regions-fruits-legumes-acces.

[11] Houdassine, Ismaël. (17 janvier 2020). « La crise du logement touche tout le Canada ». Radio-Canada International. URL : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1346011/deserts-alimentaires-quebec-carte-villes-regions-fruits-legumes-acces.

[12] Peters, Adele. (27 août 2021). « 100 Ways to Make Better Use of Urban Rooftops, from Parks to Tiny Homes ». The Fast Company. URL : https://www.fastcompany.com/90669716/100-ways-to-make-better-use-of-urban-rooftops-from-parks-to-tiny-homes

[13]Idem 3.

L’étalement urbain est un phénomène géographique qui ne date pas d’hier, mais qui continue de prendre de l’expansion et d’engendrer des conséquences aujourd’hui. La croissance des banlieues à la périphérie des villes représente le développement d’une ou de plusieurs extensions d’un territoire urbanisé sur un territoire rural. Ces agrandissements sont caractérisés, entre autres, par des maisons individuelles, des voies de transport conçues pour les voitures ainsi que de grands espaces de stationnement asphaltés[1].

Ces nouveaux lotissements résidentiels provoquent de nombreux problèmes, tant sur les plans social et environnemental qu’économique. Parmi ces effets néfastes, on dénote une augmentation des émissions de gaz à effets de serre (GES) liés aux déplacements de la population, une détérioration de la qualité de l’air, une augmentation de la circulation qui affecte grandement la santé des habitants et une perte des forêts et des milieux humides, pour ne nommer que ceux-ci[2].

De nombreux urbanistes, architectes et penseurs se penchent sur ce phénomène géographique grandissant afin de le contrer. Il devient évident que pour s’attaquer aux problèmes de l’étalement urbain, il faut repenser nos villes, mais surtout, les densifier. Ainsi, comment peut-on rendre la ville dense, durable et viable?

Nos milieux urbains n’ont jamais été aussi animés, ce qui entraîne une pression grandissante sur les espaces, qui deviennent généralement limités. Les capacités des infrastructures urbaines de certaines collectivités semblent avoir été atteintes. Alors, quelle est l’issue? La solution semble s’imposer d’elle-même lorsqu’on observe n’importe quelle image aérienne des centres-villes : les toits. Effectivement, la toiture des bâtiments représente de 15 à 35 % de la surface totale, ce qui signifie qu’une immense superficie encore sous-utilisée s’offre à nous[3].

Les toits : une opportunité oubliée

Les possibilités qu’offrent les toits sont infinies et pourraient permettre de relever une pléiade de défis, notamment ceux du logement, de la transition énergétique, de la résilience aux changements climatiques et de l’inclusion sociale. Il est grand temps de repenser et d’optimiser ce milieu de vie trop longtemps oublié.

Îlots de chaleur urbains

Les zones urbaines sont généralement sujettes à des températures plus élevées que les zones rurales. Ce phénomène s’explique, entre autres, par la présence accrue de surfaces d’asphalte et de bâtiments en béton, qui sont des matériaux qui absorbent la chaleur.

Les toitures végétalisées représentent une avenue possible afin de maximiser l’utilisation des superficies disponibles et d’offrir des solutions à de nombreux problèmes. L’avantage le plus connu des toitures végétalisées est sans doute qu’elles contribuent à contrer l’effet des îlots de chaleur urbains grâce à la capacité d’évapotranspiration des végétaux, un effet climatisant. Dans une certaine mesure, l’ajout d’un réseau de petits espaces verts sur les toits réduirait la chaleur accumulée à la surface encore plus efficacement qu’un parc unique de taille équivalente[4].

Une autre solution aux îlots de chaleur résiderait dans un choix de matériau de recouvrement ayant une capacité de réflectivité, comme les membranes blanches. L’indice de réflectance solaire (IRS) des toits blancs est beaucoup plus élevé que celui des traditionnelles membranes d’asphalte ou de gravier, ce qui permet de réduire efficacement la température du système de toiture, et ainsi de diminuer la chaleur des villes.

Gestion des eaux pluviales

Face à la raréfaction de cette ressource vitale qu’est l’eau dans certaines régions du monde, la valorisation et l’optimisation de la gestion des eaux pluviales deviennent essentielles. Une fonction importante des toitures végétalisées est de retenir une partie des eaux pluviales à travers les différentes couches du système, que ce soit grâce au substrat de croissance, aux membranes de rétention ou aux végétaux eux-mêmes. Cette capacité d’absorption et d’évapotranspiration de l’eau réduit la pression exercée sur les réseaux municipaux de collecte et de traitement des eaux pluviales[5].

Biodiversité urbaine

Le développement urbain affecte grandement la biodiversité. Par conséquent, restaurer les fonctionnalités écologiques dans les zones urbaines devient une préoccupation majeure afin d’assurer la longévité des écosystèmes composant ces milieux de vie. Les toitures végétalisées créent des microhabitats pour des espèces animales et végétales. En effet, elles favorisent l’alimentation des insectes pollinisateurs et offrent un lieu de nidification idéal pour les oiseaux[6]. Bref, les toitures végétalisées représentent l’occasion de réconcilier ce qui a été bâti par les humains avec la nature, tout en offrant aux habitants une oasis à l’abri du bruit ainsi qu’une occasion de connecter avec la nature.

Qualité de l’air

Les activités humaines comme le transport et les opérations industrielles rejettent de grandes quantités de polluants dans l’atmosphère. Une mauvaise qualité de l’air peut entraîner des conséquences néfastes sur la santé de la population. C’est pourquoi en milieu urbain, là où les activités humaines sont importantes, la pollution de l’air est un enjeu prioritaire. Les végétaux assainissent l’air en filtrant certains polluants comme les fines particules rejetées dans l’atmosphère. Par le processus de photosynthèse, les végétaux participent à l’oxygénation des milieux de vie[7]. La végétalisation des toitures en ville offre donc une solution efficace à la pollution de l’air.

Énergie

Au Canada, près de 82 % des émissions de gaz à effet de serre provenaient du secteur de l’énergie en 2018[8]. Les températures extrêmes du territoire accentuent la demande énergétique des bâtiments, faisant de ces derniers des demandeurs importants d’énergie. Cette situation entraîne des conséquences néfastes sur l’environnement comme la pollution atmosphérique. C’est pourquoi la performance énergétique des bâtiments est au cœur des préoccupations de tous.

Les toitures végétalisées permettent d’optimiser l’isolation thermique des bâtiments et d’ainsi diminuer leur demande énergétique. On peut également repenser la toiture en tant que producteur d’énergie afin de mieux contrôler sa consommation d’énergie. L’accès direct aux rayons solaires qu’offrent les toitures est idéal pour l’installation de panneaux solaires et aide à l’atteinte de la carboneutralité sur le plan énergétique. Le laboratoire américain National Renewable Energy Laboratory (NREL) a d’ailleurs estimé que les systèmes photovoltaïques installés sur les toits pourraient générer près de 40 % de la demande d’électricité à l’échelle des États-Unis[9].

Production alimentaire

La sécurité alimentaire et la nutrition en milieu urbain sont des enjeux grandissants, particulièrement dans les quartiers défavorisés des grandes villes qui sont souvent qualifiés de « déserts alimentaires ». Le manque d’accès à des aliments sains comme des légumes et des fruits frais a des impacts directs sur la santé des populations vulnérables y habitant[10].

La conversion des toits en espaces dédiés à l’agriculture urbaine et accessibles aux communautés offre donc de multiples avantages. Premièrement, cette conversion se présente comme une solution efficace aux déserts alimentaires urbains, tout en favorisant un retour à l’approvisionnement local et à la cohésion communautaire. En misant sur des circuits courts, il est possible de réduire l’impact environnemental de la production et du transport des aliments, tout en assurant une meilleure accessibilité économique à une nutrition saine.

Espaces de vie

Il devient de plus en plus difficile pour les familles canadiennes de trouver un logement. La crise fait des ravages avec un taux d’inoccupation extrêmement bas[11]. En parallèle, l’étalement urbain s’accélère, de même que ses effets néfastes.

Une optimisation de l’utilisation des toitures pourrait contribuer à la densification des villes. Cette superficie supplémentaire pourrait accueillir des minimaisons et contrer à la fois la crise du logement et la croissance des banlieues. L’agence architecturale néerlandaise MVRDV a d’ailleurs estimé qu’à Rotterdam, si 10 % des toits étaient utilisés pour le logement, 15 000 petites maisons de taille confortable pourraient être créées[12].

Un monde de possibilités

La superficie offerte par les toitures en zone urbaine se transforme en véritable terrain de jeux pour les architectes et les bâtisseurs qui travaillent à créer la ville résiliente de demain. Certains y voient un espace pour pratiquer le yoga et tenir des ateliers communautaires, tandis que d’autres y installeraient des bars et des terrains de tennis. On peut même aller jusqu’à imaginer des façons plus extravagantes d’utiliser ces espaces, comme d’y aménager des montagnes russes ou encore des stations de livraison par drone[13]. Les toits offrent des possibilités et des combinaisons d’utilisation multiples afin de créer un écosystème propre à la toiture où chaque élément est bénéfique aux autres. L’utilisation de ces espaces oubliés ne se fera pas sans embûches, mais les solutions existent et plusieurs réalisations démontrent qu’il est possible de repenser le bâtiment en se tournant vers l’avenir.

Les solutions de SOPREMA

SOPREMA cherche depuis de nombreuses années à optimiser la performance des constructions, notamment afin d’en améliorer le confort, l’usage et la durabilité tout en réduisant l’impact de ses activités et de ses produits. Nous sommes fiers de vous présenter des solutions qui permettent de concrétiser vos projets de toiture en misant sur l’innovation.

Végétalisation des toitures

Les systèmes de végétalisation SOPRANATURE proposent une grande variété d’avantages sociaux, économiques et environnementaux pour les propriétaires de bâtiments et les collectivités. En plus de remplacer les surfaces minéralisées par des surfaces perméables et vivantes à même le parc immobilier, ces systèmes permettent de compenser la perte de services écosystémiques causée par le développement urbain.

Toitures réfléchissantes

Nos membranes de finition SOPRASTAR offrent un indice de réflexion des rayons solaires parmi les plus hauts de sa catégorie.

De plus, notre gamme de membranes SENTINEL en PVC respecte les exigences du CRRC (Cool Roof Rating Council) concernant les membranes réfléchissantes blanches, tout en étant durable et facile à installer.

Toitures solaires

Notre système de supports de panneaux photovoltaïques SOPRASOLAR FIX EVO TILT permet de faire la liaison entre le panneau et la membrane de finition sans la percer, assurant ainsi l’étanchéité complète de la toiture.

Dans le blogue précédant sur les origines de l’isolation, il a été démontré que les techniques ont grandement évolué au fil du temps. Dans une certaine mesure, celles utilisées aujourd’hui contribuent à relever plusieurs défis en matière de développement durable. Le défi le plus important pour le secteur des bâtiments est certainement celui de l’efficacité énergétique.

Consultez ce blogue pour mieux comprendre les causes à l’origine des mesures d’écoefficacité des bâtiments et voyez pourquoi l’isolation figure en tête des solutions pour y parvenir.

Atténuer la croissance de la demande en énergie

La demande mondiale en énergie

Étant intrinsèquement liée à la croissance du parc immobilier, la demande mondiale d’énergie ne cesse d’augmenter. La croissance du parc immobilier se poursuit. À l’échelle de la planète, la surface de plancher a atteint 235 milliards de m2 en 2016 entraînant une consommation d’énergie finale des bâtiments de 125 exajoules (EJ) en 2016, comparativement à 119 EJ en 2010 (Programme des Nations Unies pour l’environnement et Agence Internationale de l’Énergie, 2017).

Pour répondre aux besoins grandissants, l’offre totale d’énergie dans le monde a augmenté de 60 % par rapport à 1990. C’est ce qu’indiquent les données les plus récentes des Nations Unies (2018). De plus, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) projette que la demande énergétique mondiale augmentera de 30 % d’ici 2040 (Agence internationale de l’énergie [AIE], 2017).

La demande nationale en énergies

Au Canada, 71,9 % de la consommation d’énergie est utilisée à des fins secondaires, c’est-à-dire pour alimenter les secteurs industriel (39,7 %), résidentiel (17,1 %) commercial/institutionnel (10,8 %) agricole (3,1 %) et des transports (29,4 %). La consommation globale d’énergie a augmenté de 31 % entre 1990 et 2014. Sans les mesures d’efficacité énergétique déployées dans les différents secteurs d’activité, cette même consommation aurait augmenté de 55 % (Ressources naturelles Canada, 2018).

Pour ce qui est de la production d’électricité au Canada qui atteignait 2,3 EJ en 2015, les sources sont principalement renouvelables (64,8 %) et fossiles (35,2 %) (Ressources naturelles Canada, 2018). Ce qui pose problème dans le cas présent, c’est que la croissance de la demande en énergie entraîne systématiquement une augmentation de la consommation des énergies fossiles. En prenant l’exemple du Québec, 40 millions de tonnes équivalentes de pétrole (tep) ont été consommées en 2013. Or, 50 % de cette consommation est attribuable au pétrole et au gaz naturel, notamment afin de répondre aux besoins en chauffage et en climatisation. Les proportions liées à ces besoins sont de 65,7 % pour le secteur résidentiel et de 58,4 % pour le commercial et l’institutionnel (Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles [MERN], 2013).


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Réduire les émissions totales de gaz à effet de serre (GES)

Les émissions mondiales de GES

Entre 2005 et 2013, les émissions mondiales de GES ont augmenté de 18,3 %. Avec une part de 1,6 %, le Canada est la neuvième région émettant le plus de GES (Environnement et Changement climatique Canada, 2017). À titre indicatif, la moyenne par habitant est passée de 21,8 tonnes d’équivalents en dioxyde de carbone (t COéq.) en 1990 à 19,4 t CO2 éq. en 2016 (Environnement et Changement climatique Canada, 2018a).

Bien que les mesures d’efficacité énergétique aient contribué à freiner la consommation globale d’énergie, une partie du problème repose sur le fait que les sources de production d’énergie alourdissent l’empreinte carbone liée à l’exploitation du bâtiment. En 2015, la part de la consommation d’énergie finale requise mondialement était de 30 % pour les bâtiments et de 6 % pour l’industrie de la construction. En ce sens, la part des émissions mondiales de CO2 atteignait 28 % pour les bâtiments et 11 % pour l’industrie de la construction. Or, 82 % de l’énergie consommée par les bâtiments à l’échelle mondiale est d’origine fossile (Programme des Nations Unies pour l’environnement et Agence Internationale de l’Énergie, 2017).

Les émissions nationales de GES

En 2016, les émissions totales de GES à l’échelle du Canada s’élevaient à 704 Mt d’éq. CO2. Représentant 12 % des émissions totales, le secteur économique des bâtiments apparaît comme la troisième source en importance au pays, soit avec un bilan de 81 Mt d’éq. CO2. Ce qu’il faut savoir, c’est que les émissions totales de GES attribuables à ce même secteur qui s’élevaient à 73,7 Mt d’éq. CO2 en 1990 ont augmenté. En observant les données du Rapport d’inventaire national 1990-2016, à partir de 2000, les résultats aussi bas ont été enregistrés en 2001 (81,9 Mt éq. CO2) et 2006 (80,7 Mt éq. CO2) (Environnement et Changement climatique Canada, 2018a). Pour le reste, les émissions totales ont varié, mais sans pour autant diminuer de manière significative.

Les plus récentes projections montrent que les émissions totales de GES du pays devraient s’élever à 722 Mt d’éq. CO2 en 2030. D’un œil plus optimiste dans la réduction des émissions de GES pour cette même période, d’autres projections avancent qu’en considérant les mesures spécifiques du plan de croissance propre et climatique du Canada, les émissions totales devraient descendre de 21 % sous les niveaux de 2005, ce qui correspond à 583 Mt d’éq. CO2. En respect à ses engagements aux termes de l’Accord de Paris sur le climat, c’est du moins la cible de réduction que le gouvernement du Canada s’est fixée pour la prochaine décennie (Environnement et Changement climatique Canada, 2018 b).

Des efforts vers la carboneutralité

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Afin de freiner la croissance qui ne fait qu’alourdir l’empreinte carbone des Canadiens, le secteur des bâtiments doit réduire de 28 Mt ses émissions totales de GES. En plus des multiples mesures qui ont été prises et annoncées par les gouvernements, comme c’est le cas avec le programme de croissance propre au fédéral, d’autres acteurs de la société se mobilisent (Ressources naturelles Canada, 2018).

Dans le cadre de la COP 21 à Paris, le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCaMC) s’est d’ailleurs engagé à déployer un vaste programme pour que tous les nouveaux bâtiments construits soient « net zéro » d’ici 2030 et que cela s’applique pour l’ensemble des bâtiments en 2050. Figurant parmi les tendances dans la réduction des émissions de GES, le « bâtiment à carbone zéro » est défini comme étant « un bâtiment très écoénergétique qui produit sur place, ou qui se procure, de l’énergie renouvelable sans carbone dans une quantité suffisante pour compenser les émissions annuelles associées à l’exploitation du bâtiment » (CBDCaMC, 2016).

Une partie de la solution réside dans l'isolation et l'étanchéité

Parmi les opportunités pouvant contribuer à l’atteinte de cette cible figurent, bien évidemment, les mesures d’efficacité énergétique. Or, l’isolation fait partie des stratégies à privilégier pour réduire cette consommation d’énergie et, par le fait même, réduire l’empreinte carbone du bâtiment.

Améliorer l’isolation et l’étanchéité du bâtiment permet de réduire la perte de chaleur en hiver et de fraîcheur en été, ce qui peut évidemment avoir une incidence significative sur les coûts de chauffage et de climatisation selon les saisons. Les différents ordres de prix dans le coût de l’énergie exercent une certaine influence dans le choix des techniques et des produits sélectionnés. Bien qu’un coût élevé puisse motiver des efforts en matière d’isolation et d’étanchéité, les caractéristiques climatiques particulières de certaines régions peuvent aussi influencer les choix. Dans des conditions climatiques affichant des vents violents ou encore des écarts de température extrêmes, il devient tout à fait logique de miser sur une isolation et une étanchéité de qualité pour optimiser le rendement thermique du bâtiment.

Tout compte fait, lorsque vient le temps de construire ou de rénover un bâtiment, il importe de considérer son emplacement ainsi que son contexte socioéconomique. Dans tous les cas, de manière à optimiser le rendement thermique du bâtiment, les principaux défis à relever seront de réduire au maximum les ponts thermiques et d’éliminer les fuites d’air.


Références

Conseil du bâtiment durable du Canada [CBDCaMC]. (2017). Norme du bâtiment à carbone zéro.

Environnement et Changement climatique Canada. (2017). Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement : Émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale.

Environnement et Changement climatique Canada. (2018a). Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement : Émissions de gaz à effet de serre (GES).

Environnement et Changement climatique Canada. (2018 b). Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement : Progrès vers la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada.

International Energy Agency. (2017). World Energy Outlook 2017. A World in Transformation.

Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles [MERN]. (2013). Gros plan sur l’énergie : Statistiques énergétiques, sections Consommation totale d’énergie – Consommation de gaz naturel – Pétrole et gaz naturel – Importations et exportations de pétrole et de produits pétroliers.

Programme des Nations Unies pour l’environnement [PNUE] et Agence Internationale de l’Énergie [AIE]. (2017). Bilan mondial 2017 : Vers un secteur des bâtiments et de la construction à émission zéro, efficace, et résilient.

Ressources naturelles Canada. (2018a). Programme de croissance propre.

Ressources naturelles Canada. (2018 b). Énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES).

United Nations. (2018). Energy Statistics Pocketbook 2018.