Jusqu’à la fin du 19e siècle, la pierre était largement utilisée pour ériger les murs des bâtiments. Ce faisant, les bâtiments n’étaient ni isolés ni étanchéisés, et ce, jusqu’au tournant des années 1940. C’est dans les années 1950 que les planches en bois ont été remplacées par les premiers matériaux isolants et panneaux intermédiaires. Dans certains cas, seul un papier noir faisait office de pare-vapeur à l’intérieur et de pare-air à l’extérieur. Il faut savoir que les possibilités étaient limitées à cette époque. Les frais de chauffage n’étaient pas élevés et, de plus, la piètre qualité et le coût élevé des matériaux constituaient un frein en matière d’accessibilité (Bergeron, 2000).
Jusqu’à la démocratisation des matériaux de construction, la plupart des bâtiments issus de cette époque étaient isolés à l’aide de papier journal, de laine animale, de copeaux de bois et de bran de scie, par exemple. S’inscrivant dans une logique de subsistance, les livres d’histoire témoignent de l’ingéniosité des bâtisseurs afin de garantir la survie des occupants, notamment pendant les hivers rigoureux. On devait isoler au meilleur de ses connaissances, et ce, à faible coût avec les moyens du bord pour survivre aux pressions externes.
Dans de telles conditions, il était fréquent que les résultats ne soient pas suffisants pour bien conserver la chaleur et garantir le confort thermique des occupants. Témoignant d’une réelle mobilisation et prise de conscience quant à l’importance de l’isolation du bâtiment, c’est en 1959 que l’Association des entrepreneurs en isolation du Québec (aujourd’hui l’Association d’isolation du Québec) a été créée.