Pour exposer la gravité des répercussions, prenons pour exemples deux sujets d’actualité : les canicules et les inondations.
Selon le Dr Pierre Gosselin, coordonnateur du programme santé chez Ouranos, consortium sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques, les changements climatiques bouleverseront le climat du Québec, ce qui veut dire que pour une agglomération comme Montréal, le nombre de jours de canicule pourrait tripler au cours des 30 prochaines années (Pilon-Larose, 2018). Or, les données météorologiques vont en ce sens. L’augmentation de la température de l’air figure parmi les répercussions qui se produisent déjà actuellement (Ressources naturelles Canada, 2016). Néanmoins, en raison de la variabilité naturelle du climat, il est possible que les canicules ne se produisent pas chaque année ou qu’elles n’aient pas la même intensité. Par exemple, les autorités québécoises ont recensé plus de 90 morts potentiellement attribuables à la canicule de juin à juillet 2018. Le dernier épisode similaire est survenu à l’été 2010 avec plus de 106 morts (Bélice, 2018).
Les inondations, quant à elles, constituent le risque naturel qui survient le plus fréquemment au Canada (Sécurité publique Canada, 2018). Bien que les causes soient multiples et variées, les rapports scientifiques démontrent que la probabilité des répercussions s’élève également. L’augmentation significative des chutes de pluie dans presque tout le Canada figure déjà parmi les constats effectués aujourd’hui (Ressources naturelles Canada, 2016). En guise d’aperçu, les inondations survenues au Québec au printemps 2017 ont affecté 291 municipalités à travers 15 régions administratives (Ministère de la Sécurité publique [MSP], 2017).
Dans la majorité des cas, les effets négatifs de ces phénomènes peuvent être significatifs pour la santé et le confort des occupants.